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L’approche Snoezelen est une démarche d’accompagnement multisensorielle fondée sur l’exploration et la détente, par la stimulation des sens. Elle se déploie dans un environnement apaisant, sécurisé et non directif et fait l’objet d’ateliers ou de séances personnalisés ponctuels ou plus réguliers.
Initiée dans les années 1970 aux Pays-Bas, l’approche Snoezelen tire son nom de la contraction de deux mots : « snueffelen », qui signifie renifler, sentir ; et « doezelen », que l’on peut traduire par somnoler, se détendre.
Loin d’être une méthode, la philosophie Snoezelen place la personne au centre de son accompagnement et demande d’être constamment à l’écoute des besoins et des réactions du bénéficiaire. Ainsi, s’il existe de nombreux outils ainsi que du matériel Snoezelen, il n’existe pas de déroulé générique d’un atelier Snoezelen applicable à tous. C’est bien ce qui fait à la fois la richesse et la complexité de cette approche : adaptable pour des publics très variés, elle nécessite avant tout d’être bien formé.
La tenue d’un atelier Snoezelen peut néanmoins répondre à un ou plusieurs de ces objectifs :
S’il n’existe pas de séance type et méthodique à appliquer à tous, un atelier Snoezelen suit un déroulé en plusieurs grandes étapes.
Tout d’abord, les objectifs personnalisés de la séance doivent être déterminés auparavant par l’accompagnant en fonction des besoins de la personne. Par exemple, aider les personnes ayant du mal à se situer dans leur corps, comme les personnes autistes ou souffrant d’Alzheimer. Il est également possible de travailler sur la réduction de l’anxiété ou encore la motricité fine.
Ensuite, il faut sélectionner un espace adapté à la tenue d’un atelier Snoezelen. Certains établissements peuvent être équipés d’une salle Snoezelen, disposant déjà de l’ambiance et du matériel Snoezelen adaptés à la tenue d’une séance. Si ce n’est pas le cas, il faut privilégier un espace calme, sécurisé, avec une ambiance tamisée. Il est aussi parfaitement possible d’organiser un atelier Snoezelen directement dans la chambre de la personne accompagnée, dans le cas où celle-ci ne serait pas mobile. On peut alors s’appuyer sur un chariot Snoezelen, sorte de petite armoire mobile contenant tous les accessoires nécessaires à la stimulation multisensorielle. Mais on peut aussi, à l’aide d’une colonne à bulle, de la diffusion d’odeurs ou de sons apaisants, transformer rapidement une chambre en petit havre de paix.
En général, un atelier Snoezelen dure entre 20 et 45 mn. Cependant cette donnée temporelle fait partie des éléments à ajuster sur le moment, en fonction des besoins et des réactions de la personne accompagnée. La posture de l’accompagnant est en effet très subtile dans un accompagnement Snoezelen : guider sans diriger et surveiller pour réadapter. Il peut ainsi être très utile de suivre une formation Snoezelen, qui permet de se familiariser avec ce positionnement et d’être accompagné dans de premiers cas de mise en situation.
En bref, on pourrait résumer le déroulé d’un atelier Snoezelen comme ceci :
Encore une fois, le contenu d’un atelier Snoezelen peut être très variable, en fonction de si l’on organise un atelier Snoezelen en crèche ou un atelier Snoezelen en Ehpad. Mais même à l’intérieur de ces catégories de public, les supports d’accompagnement utilisés sont très différents en fonction des besoins personnels de chacun. De manière générale, un atelier Snoezelen s’appuie sur un matériel Snoezelen permettant une stimulation multisensorielle.
L’utilisation de la lumière Snoezelen permet une stimulation sensorielle douce et non invasive. On peut s’appuyer pour cela sur des colonnes à bulles, des fibres optiques ou un projecteur Snoezelen. Les variations de couleur, d’intensité et de rythme permettent d’ajuster les stimulations selon l’humeur ou l’état émotionnel de la personne. La lumière peut favoriser l’exploration visuelle, notamment chez des personnes peu réactives à la simple observation de leur environnement.
L’utilisation de sons naturels, comme des bruits d’eau, des chants d’oiseaux, du vent, ou la diffusion de musique douce, contribue à créer un environnement sécurisant et apaisant. On peut également proposer l’utilisation d’instruments de musique ou d’accessoires sonores, comme des carillons, des bâtons de pluie. Faire de la musique peut aider à retrouver des émotions, développer la communication, mais aussi des capacités cognitives et physiques.
La variété des textures et des matériaux manipulés durant un atelier Snoezelen est également favorisée. Marcher pieds nus sur un tapis sensoriel peut faire redécouvrir des sensations ou éveiller une conscience différente à son environnement. Jouer avec des balles Snoezelen de différentes formes et matières constitue une invitation à la découverte. S’installer dans un fauteuil douillet ou une couverture douce fournit détente et apaisement.
La diffusion d’huiles essentielles, la présence d’un carré d’herbes aromatiques dans un jardin sensoriel, ou des jeux de reconnaissance d’odeurs sont autant d’outils utilisables dans le cadre d’un atelier Snoezelen. En stimulant la mémoire olfactive, en rappelant des souvenirs agréables, les odeurs peuvent aussi être un vecteur d’apaisement.
Ces sens moins connus, qui pour l’un nous permet de sentir notre propre corps et de le situer dans l’espace en trois dimensions, et pour l’autre joue un rôle clé dans la perception des mouvements et le sens de l’équilibre, sont essentiels pour un atelier Snoezelen centré sur la réappropriation de son propre corps notamment. On peut les stimuler en se balançant dans un fauteuil suspendu par exemple, ou encore en s’allongeant dans un lit à eau Snoezelen, outil de relaxation sensorielle globale.
La tenue d’un atelier Snoezelen peut donc apporter de nombreux bénéfices aux personnes accompagnées : réduction du stress et de l’agitation ; amélioration de la communication non verbale ; renforcement du lien relationnel, et bien d’autres. Cependant, il reste nécessaire d’être formé à cette approche afin d’en retirer tous les bienfaits.
